Le Coq et la Poule

Publié le par Gillou

La poule un beau matin s'en fut trouver le coq

Et lui dit : « Mon ami, j'ai grande envie de vous,

Ma libido s'agace et ce n'est point le phoque

Avec ses airs de fol et son regard trop doux

Qui pourrait apaiser mes ardeurs printanières. »

 

Le coq un peu surpris du ton du préambule

Se dit : « Mais quelle époque ! En voici des manières !

A qu'elle extrémité faut-il que l'on m'accule !

Moi qui connais si peu cette poule en chaleur,

Voici qu'elle m'invite à la crapahuter ! »

 

Ayant dit il s'exécuta mais sans ferveur,

Grimpa sur la furie pour la coconiquer,

Mais sans ardeur aucune et sans plus d'enthousiasme

Qu'on en met à pisser quand on n'a pas envie.

Il eut beau réviser un à un ses phantasmes

En s'agitant au mieux sur le tas, rien n'y fit.

 

« Eh quoi » se dit bientôt la cocotte qu'on frustre

Et qui voit son orgasme à nouveau reporté

Au hasard incertain d'un autre coq en rut,

« Pour un Gallinacé je suis câline assez

Mon cul c'est du poulet, j'ai le croupion frivole

Et voici que je sue sous ce cuistre à la queue bariolée

Qui me besogne en vain tandis que je m'étiole ! »


petite princesse

Lors, se tournant un peu, elle pria Chante-Clerc

De lui lâcher les plumes et d'arrêter sa houle.

Le coq se consola ; « Je ne crains plus l'hiver,

Je me suis ramassé une veste en pied-de-poule. »

 

                                                                                             Le Plumitif

 

 


Publié dans Humour

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